Chiffres clés – Fonds d’infrastructures

  • À fin 2019, le stock des capitaux gérés par les fonds d’infrastructures s’élevait à 71 milliards d’euros. Deux tiers des montants (44 milliards d’euros) correspondent à de l’investissement en capital et un tiers d’entre eux (27 milliards d’euros) à du financement en dette. Ces montants témoignent de la capacité des sociétés de gestion françaises à répondre aux besoins de financement des projets d’infrastructures.
  • En 2019, 15,6 milliards d’euros de capitaux ont été levés. Parmi eux, 9,9 milliards d’euros seront investis en capital et 5,7 milliards d’euros serviront à des financements en dette. Les principaux souscripteurs ont été les compagnies d’assurances/mutuelles et caisses de retraites/fonds de pension qui sont en recherche de diversification et de rendement. Pour ces investisseurs à passif long, les caractéristiques de ces actifs en termes de maturité et de charges en capital calculées sous Solvabilité II sont particulièrement attrayantes. En termes d’origine géographique, 61 % des capitaux ont été levés auprès d’investisseurs étrangers, ce qui reflète l’attractivité de l’industrie de la gestion française.
  • En 2019, 10,9 milliards d’euros ont été investis dans 267 opérations dont 7,2 milliards d’euros investis en capital et 3,7 milliards d’euros en dette. Les principaux secteurs ayant bénéficié de ces investissements ont été les secteurs des énergies et des transports.
  • Enfin, l’Europe – hors France – (57 %) est toujours en 2019 devant la France (33 %) en termes de destination des investissements réalisés.

Bilan 2019 – Perspectives 2020

  • L’année 2019 a encore une fois confirmé la place d’excellence qu’occupe l’industrie française de gestion de fonds d’infrastructures, ainsi que le rôle moteur qu’elle joue dans la promotion de la finance verte et de l‘investissement responsable. 
  • Avec 71 milliards d’euros de capitaux gérés par 25 sociétés de gestion, l’enquête annuelle réalisée par l’AFG et France Invest consacre la place de Paris comme capitale européenne de l’investissement en infrastructures. Preuve du rayonnement international des gérants français : la part des investisseurs étrangers dans leurs levées de fonds est désormais majoritaire.
  • 2019 a également été marquée par une accélération des initiatives prises par les gérants de fonds d’infrastructures en faveur du climat. Si la plupart d’entre eux ont déjà intégré dans leurs stratégies d’investissement des critères ESG, c’est désormais l’alignement de ces stratégies avec la trajectoire 2° de l’Accord de Paris qui est l’objectif visé. C’est précisément pour débattre de ce sujet que l’AFG, en partenariat avec Carbone 4, a organisé en octobre 2019 une table ronde qui a réuni près de 80 participants lors de son ESG Prospective Morning, qui s’inscrivait dans le cadre du Paris InfraWeek et de l’Invest Week Paris.
  • 2019 a aussi mis en évidence le rôle que jouent les fonds d’infrastructures dans le financement de la transition énergétique : au-delà des énergies renouvelables, déjà en tête de leurs  thématiques d’investissement, apparaissent désormais des secteurs innovants comme les réseaux de bornes de chargement pour véhicules électriques, le stockage d’électricité ou encore les projets d’efficacité énergétique. Ce dynamisme dans les investissements répondant aux enjeux climatiques se retrouve aussi dans le financement des infrastructures digitales, en particulier
    les réseaux à haut débit qui participent aux développements des territoires.
  • Nul doute que 2020 verra l’amplification de ces initiatives, en particulier les stratégies à impact. Celles-ci sont en effet particulièrement pertinentes lorsqu’il s’agit d’investir dans des infrastructures collectives au coeur des enjeux climatiques et sociétaux.