Le Capital Investissement

Le capital investissement ou private equity se définit comme la prise de participations en capital dans des entreprises non cotées dans le but de financer leur démarrage, leur développement ou leur cession/transmission.

Le capital investissement joue un rôle de premier ordre aussi bien dans la création d’entreprises innovantes et créatrices d’emploi que dans le renouvellement et l’entretien du tissu économique.

Les apporteurs de capitaux privés investissent en fonds propres (sans garanties) dans le but de dégager de la plus value lors de la sortie. Cette participation principalement financière peut également s’accompagner d’une participation stratégique (apport d’un savoir-faire, d’un réseau…).

Les pratiques du capital investissement

Le capital investissement peut intervenir à différentes étapes de la vie d’une entreprise : au moment de sa création, à l’occasion d’un projet de développement, en cas de crise, lors de l’acquisition ou de la transmission de l’entreprise…

Le capital investissement se décompose généralement en quatre grandes pratiques :

  • le capital risque
  • le capital développement
  • le capital transmission
  • le capital retournement

Le capital risque

Il intervient le plus souvent auprès de jeunes entreprises innovantes, principalement dans les secteurs des nouvelles technologies, des sciences du vivant…, souhaitant trouver des financements.
On distingue au sein de ce métier :

  • le capital amorçage (ou seed money) dont l’objectif est de financer la recherche et les tous premiers développements d’un concept. Ce financement intervient au stade de la mise au point d’un produit ou d’un service. Cette étape permet notamment de montrer la faisabilité d’un projet avant le passage à un stade de commercialisation.
  • le capital création qui consiste à financer des entreprises en création, soit le développement et la première commercialisation du produit. Les entreprises cibles sont âgées de moins de trois ans et non bénéficiaires.

Le capital développement

Il intervient après les premiers stades de création de l’entreprise, alors que l’entreprise gagne en maturité. Le but du capital développement est d’investir dans des entreprises de plus de trois ans, bénéficiaires et souhaitant consolider leur structure financière afin de passer à une nouvelle étape de leur développement de type croissance externe ou développement d’une nouvelle gamme de produits, par exemple.
A noter que le capital développement n’intervient pas sur des secteurs économiques spécifiques, contrairement au capital risque qui privilégie généralement les nouvelles technologies. De plus, les participations sont, dans ce cadre, généralement minoritaires.

Le capital transmission

De loin la part du capital investissement la plus importante, le capital transmission intervient lors de la cession ou du rachat d’une entreprise. Cette dernière peut être rachetée par les dirigeants ou des investisseurs extérieurs (on parle alors de buy-out). Ce métier est souvent associé à des opérations à effet de levier. Ce rachat peut en effet s’effectuer par recours à l’endettement (ou leverage en anglais). On parle alors de leverage buy-out – LBO.

Le capital retournement ou restructuration

Il intervient lorsque la société traverse une crise et nécessite, par exemple, une restructuration. Les investisseurs peuvent alors injecter des fonds propres afin de permettre à l’entreprise de passer ce cap.

Le saviez-vous ?

Quelle que soit la forme qu’il prend, le capital investissement confère à l’apporteur de capitaux un droit de regard sur la gestion, la stratégie de l’entreprise cible. La participation au capital de l’entreprise est assortie de droit de vote aux assemblées.

Les modalités de sortie ou de désinvestissement

Dans le cadre du capital investissement, les investisseurs ont vocation à se désengager à court moyen terme. Les titres étant par nature non cotées, la sortie de telles opérations est délicate. Plusieurs modalités de sortie s’offrent cependant aux investisseurs :

  • La plus connue est l’introduction en bourse de l’entreprise cible. Cette solution nécessite toutefois que les marchés financiers disposent d’un compartiment capable d’accueillir les entreprises de petite taille.
  • La plus courante est la cession à un industriel.
  • Une troisième solution est la cession à un autre investisseur via un fonds ou un LBO secondaire, par exemple.
  • Une dernière possibilité de sortie est la cession de l’entreprise à l’équipe de management.